Le voyage en métro : Chelsea étant un autre club de Londres, les supporters des deux clubs arrivent ensemble par le métro. Ils chantent leurs chants respectifs uniquement aux arrêts dans les stations (lorsque les portes sont ouvertes), dès que le métro redémarre, ils s'arrêtent, par respect pour les autres voyageurs, à mon avis. L’arrivée au stade : On sort du métro par un long couloir étroit qui débouche dans une rue avec des pavillons alignés tous identiques. La police montée (cool) patrouille entre la station et le stade. On s'avance dans cette rue et, tout d'un coup, entre deux pavillons, vous tombez sur un portail avec l’inscription : « Arsenal The home of football (Arsenal, Le temple du football)», et c'est très impressionnant de découvrir cette entrée du stade cachée pratiquement par les maisons « so british ». Le stade : Nous étions placés derrière le but et quasiment à 5 mètres de la pelouse, il n'y avait pas de barrière et le petit muret devait mesurer 50 cm tout au plus. L'ambiance : Beaucoup, beaucoup de chants avant le match dont un qu'ils répètent souvent : « stand up for the champions (levez-vous pour les Champions) » et vous devez, vous aussi, vous lever. Par la suite, il y a quand même des temps morts sauf sur les dégagements du gardien où il faut se lever car tout le monde attend un exploit de Thierry Henry. Les joueurs préférés des supporters d'Arsenal : Thierry Henry, Denis Berkamp et Andy Cole Durant le match : De nombreux spectateurs se déplacent en direction des toilettes et de la buvette, ce qui fait qu'entre les chants, les actions d'Arsenal et les consommateurs, nous passons plus de temps debout qu'assis. Il y a de nombreux Français dans les tribunes et l'ambiance y est très familiale ; femmes et enfants sont largement représentés. Ensuite, nous avons fait le tour du stade, avec une visite à la boutique du club, on y trouve beaucoup de choses relativement chères. Les abords du stade : Il n'y a pas de bars autour du stade, sauf des endroits où il faut une carte de membre pour entrer. (Photos et commentaires ci-dessus d’Alain). L'histoire du stade : Dans un an, les Gunners d’Arsenal tireront une dernière salve pour Highbury. Un stade depuis longtemps trop petit, presque ridicule pour n'importe quelle équipe de l'élite anglaise. Mais un stade tellement lié au passé du club d'Arsenal qu'on peine à imaginer que les choses seront exactement pareil, après. Au début du XXème siècle, le club de Woolwich Arsenal, bien que déjà ancien puisque fondé en 1886, n'a rien d'un grand club. Il joue en 2ème division avant une promotion sans mérite en première division, ses joueurs sont des amateurs travaillant comme le nom du club l'indiquent dans les usines d'armement Woolwich. Les matches se déroulent dans le sud de Londres, dans des quartiers peu fréquentables et rien ne laisse présager d'un avenir glorieux. C'est d'ailleurs cette transparence du petit club de Woolwich Arsenal, et le fait que, promu presque par hasard en première division, le club a des comptes à sec, qui attirent un certain Henry Norris, investisseur londonien. Celui-ci ne souhaite rien moins que faire d'Arsenal, qu'il préside à partir de 1910, le plus grand club londonien, afin de rivaliser avec les clubs du nord de l'Angleterre, notamment Aston Villa (ville de Birmingham), Liverpool, Manchester United et Newcastle United, qui dominent à l'époque le championnat national. Pour Henry Norris, il faut repartir de zéro et il est décidé que Woolwich Arsenal doit déménager au nord de Londres, dans un quartier populaire. Norris fait l'acquisition du terrain de sports du St. John College of Divinity, entre Highbury Hill à l'ouest et Avenell Road à l'est. Malgré les protestations de Tottenham, dont le stade est situé à quelques miles de là, le déménagement est bientôt décidé. Suite à la descente en 2 ème division, Woolwich Arsenal , Henry Norris décide de repartir de zéro. Woolwich Arsenal devient, alors Arsenal et s'installe à Highbury, dans un stade baptisé Arsenal Stadium, simplement. L'inauguration du stade se déroule le 6 septembre 1913. En fait de stade, l'unique tribune est encore en construction. Norris n'a déjà plus d'argent, et au fil des mois, ce sont les revenus des entrées qui permettent d'élever progressivement la tribune d'honneur. L'amélioration du stade durera plusieurs années ; en 1932, inauguration de la tribune latérale ouest (seule tribune "en dur"), en 1935, le virage nord est couvert, et la grande pendule qui y était installée est déplacée au virage sud, elle portera désormais le nom de "Clock end". Enfin, en 1936,la tribune d'honneur entièrement reconstruite, sur des plans Art déco luxueux (notamment pour les marbres des halls) est inaugurée. Le stade ne changera plus. (informations tirées du site « Stades Mythiques ») |